La guigne. Pas une course sans un événement exceptionnel cette année... grêle sur le tri d’Aix, canicule sur le tri d’Ardeche, double crevaison sur les Bosses de Provence et encore la galère à Barcelone, la guigne....
Tout commence par 2 mois d’entraînement aux petits oignons, 2 jours de relaxation Catalane estivale, une paella monumentale puis dans les starting-blocks fin prêt pour cet Ironman de Barcelone.
Le jour J, après 3 mois d’anticyclone Barcelonais, une dépression génère un bon gros swell à surfer. Dans ces conditions, 4km de natation en 1h09, dans la houle et le clapot, ça passe.
Transition vélo.
Ça commence par 80km en mode avion de chasse, 36 km/h de moyenne jusqu’au moment où ?... où tout part en sucette... le vélo devient totalement instable... pneu avant en mode chewing-gum.
Arrêt forcé, 1e tentative de réparation, bombe latex... ca semble marcher... 5 secondes, pschiiiiiiittt, ça marche pas. Derrière moi, des vélos supersoniques passent, ça sent l’abandon...
Puis je comprends qu’un ravito est à 700m. Sprint avec les cales et le vélo... c’est un ravito boissons... arrghhh...
Puis un ravitailleur me sort un boyau de rechange et une pompe ! Halleluiah !
Officiellement, il n’a pas le droit de m’aider. Pas grave, j’arrache le boyau crevé... la base de valve du boyau était déchirée, réparation impossible.
😡 Au moins c clair.
Je prends le nouveau boyau mais la valve trop courte est incompatible avec des jantes aéro larges... impossible de gonfler après montage
😡 la guigne...
Tant pis, je gonfle d’abord le boyau à 2 bars et le monte en force sur la jante, un exploit ! L’énergie du désespoir ?
Le nouveau boyau ne tient qu’en pression sur la jante. Risque de déjanter à tout moment
😡. La guigne encore. Tant pis, je gérerai.
Je repars après 25mns d’arrêt.
Avec une pression à 2 bars, le vélo colle à la route, la sensation d’être passé sur un VTT
😡10 km plus tard, fin du 1e tour, je me retrouve près de notre camping ! Je pose le vélo en vrac, récupére le double des clés, monte 63 marches de carrelage (avec les cales), je trouve ma roue de rechange, elle est aussi à plat...
😡 Pas de pompe non plus, elle est restée au parc à vélo. Le camping est vide...
😡.
Tout ça pour ça. Encore 5mns de perdues. La guigne toujours...
Ca repart pour le 2e tour de 90kms, je joue l’équilibriste à chaque rond-point, chaque virage pour garder le vélo vertical, surtout ne pas prendre d’angle, la vitesse tombe à 28 km/h.
5km/h de moins, ça représente une demi-heure de perdue. Et une débauche d’énergie qui se paiera sur le marathon.
Mais j’arrive au bout !!!
L’objectif n’est plus que d’être finisher.
Transition Marathon. Un marathon en 3 états, 14kms nickel, puis dans le dur - ben ouais, fallait bien payer les aventures vélo - enfin le dernier tiers où la perspective de l’arrivée fait toujours oublier qu’on est cramé
😬Quelle que soit les conditions, l’arrivée d’un IRONMAN reste un moment fort. Celle-là, finalement, je la mérite.
11h10, les slots de qualif pour Kona sont trop loins. 69e sur 222 dans la catégorie, il fallait une heure de moins pour que ça passe...
A charge de revanche !...